Etude prospective pour la BCG thérapie dans les tumeurs de vessie n'infiltrant pas le muscle chez les patients porteurs de VIH

Etude prospective pour la BCG thérapie dans les tumeurs de vessie n'infiltrant pas le muscle chez les patients porteurs de VIH

Le cancer de la vessie est le 7e cancer le plus fréquent en France. Dans environ 3 cas sur 4 celui-ci est diagnostiqué à un stade précoce avec des tumeurs superficielles n’infiltrant pas le muscle (TVNIM). Cependant environ 50% des TVNIM rechutent et 15% évoluent même vers un stade plus avancé de tumeur de vessie infiltrant le muscle (TVIM). Les instillations endo vésicales par le Bacille de Calmette-Guérin (BCG) sont l’un des traitements de référence pour les patients atteints de TVNIM à haut risque de récidive permettant d’améliorer significativement la survie sans rechute tumorale.

La survenue de cancer est fréquente chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et représente la première cause de mortalité dans cette population en France. A ce jour, les PVVIH ne sont pas considérées comme à plus haut risque de cancer de la vessie. Cependant les instillations de BCG sont contre-indiquées chez les patients atteints de déficit de l’immunité cellulaire du fait du risque théorique de complications infectieuses locales et systémiques. De plus chez les PVVIH, l’immunodépression pourrait limiter la réponse antitumorale induite par la BCG-thérapie. Les données de tolérance et d’efficacité de la BCG thérapie chez les PVVIH restent à ce jour limitées à des études rétrospectives portant sur très peu de patients (n<10 au total).

L’évaluation de la tolérance et de l’efficacité des installations endovésicales de BCG dans le traitement des TVNIM à haut risque de récidive chez les PVVIH permettrait de réévaluer cette contre-indication datant de la mise sur le marché du BCG en 1996.

L'objectif de l'étude est de décrire le profil de tolérances des instillations endovésicales de BCG dans le traitement des TVNIM à haut risque de récidive chez les PVVIH.

En cas de données de tolérance rassurante, cela permettrait de lever la contre-indication d’utilisation du BCG chez les PVVIH avec un bon contrôle virologique et immunitaire. Cette étude apportera également des données d’efficacité permettant de valider ou non l’utilisation d’instillations endovésicales de BCG en adjuvant post RTUV dans les TVNIM à haut risque chez les PVVIH.

Le projet est porté par le Docteur Baptiste ABBAR, service d'oncologie médicale, Hôpital Pitié Salpêtrière, APHP