ASCO 2025 : les derniers progrès de la recherche en cancérologie

Le congrès de l'American Association for Clinical Oncology (ASCO) a eu lieu à Chicago du 29/05 au 02/06 en présence de plus de 30.000 participants. Il fait partie des deux congrès majeurs mondiaux de Cancérologie avec l'AACR. Nouvelles stratégies thérapeutiques, nouvelles molécules et l’immunothérapie faisaient partie des domaines les plus remarqués. Retour sur des avancées marquantes.

ASCO 2025 : les derniers progrès de la recherche en cancérologie

Dans le cancer du pancréas inopérable,

pour lequel les approches thérapeutiques sont limitées, une première étude randomisée a été présentée démontrant l’utilité d’ajouter au traitement standard, une exposition au champ électrique « tumor treating fields ou TTF) délivré localement à travers la peau via un appareil portable (Novo TTF). De nombreuses études avaient montré in vitro l’effet anti tumoral de ce système. Dans l’essai clinique PANOVA randomisé, comprenant 571 patients, 285 patients ont utilisé le système électrique contre 286. On a observé un effet favorable sur la survie globale et survie sans progression, détaillée dans l’article qui a paru en parallèle (Babiker et al , JCO 2025).

Dans le cancer colorectal métastatique,

la détermination de l’instabilité génétique de la tumeur liée au défaut de réparation d’ADN, est devenue d’une importance capitale : Dans un essai clinique ChekMate 8HV, l’utilisation de deux IC (Nivo + IPI) a été testée en comparaison avec la chimiothérapie classique chez ces patients : la survie sans progression était de 54 Mois dans le premier groupe versus 5,9 mois dans le groupe de chimiothérapie ( Lentz et coll.) Chez tous les patients ayant ce profil d’instabilité (déterminée par l’analyse de la biopsie de la tumeur), le traitement standard proposé en première ligne est donc l’immunothérapie, permettant d’éliminer la chimiothérapie classique, ce qui est un progrès majeur.

Dans le cancer du sein triple négatif inopérable

souvent réfractaire aux thérapies standard, une équipe de Boston (Tolaney et coll. Dana Farber) a testé la combinaison d’un inhibiteur de topo isomérase associé l’immunothérapie par les IC versus IC associés à la chimiothérapie. Parmi les 443 patients, la survie sans progression était de 11,2 mois dans le premier group versus 7,8 mois dans le groupe chimiothérapie. Dans le cancer du sein avec mutations des récepteurs ostrogéniques, (ESR) le traitement par un traitement antihormonal (Tamoxifène) n’est pas efficace : Un essai clinique a montré que la mutation ESR1 peut etre détectée dans le sang et permet ainsi de remplacer le Tamoxifène par un autre inhibiteur oestrogénique, Camizestrant, permettant d’augmenter la survie sans progression de 9,2 mois à 16 mois (Essai SERENA, Nick Turner).

Dans le cancer du poumon métastatique avec mutation KRAS (G12C),

un essai clinique (KRYSTAL 7) a testé l’utilisation d’une thérapie ciblée anti-KRAS (Adagrasib) en combinaison avec l’immunothérapie par IC (Pembro). Cette combinaison a donné des résultats extraordinaires avec un taux de réponse de 44% et une survie sans progression de 27 mois. La survie médiane globale n’était pas encore été atteinte..

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